lundi 23 novembre 2009

Klenk est mort ! Vive Schilliger !


La bagarre fut rude entre les scieurs Siat (Alsace), Monnet Sève (Rhône Alpes), Dold (Allemagne) et Schilliger (Suisse) pour la reprise du site de Klenk Volgelsheim …

Finalement la saga s’est dénouée au courant du mois d’octobre …. And the winner is : SCHILLIGER !

Ce groupe, qui dispose d’une longue expérience de scieur depuis 1861, possède déjà 3 scieries en Suisse. Ces dernières produisent 1300 m3 de sciages par jour (soit donc une consommation de 2600 m3 de grumes, soit donc quelques 80 camions de bois tous les jours …).
Là encore, la belle réussite du groupe Schilliger réside dans une seconde transformation très poussée des sciages afin de produire des éléments de haute technologie à forte valeur ajoutée.

Cette spécialisation permet au groupe d’être présent sur un vaste panel de marchés tant sur le plan des segments (produits rabotés, lamellé collé, panneaux multicouches en grands formats, …) que sur le plan géographique (marché européen (comme tout le monde) mais aussi grand export (Moyen Orient, Inde, …)).

Ensuite, le scieur repreneur n’arrive pas seul … En effet, il développe le concept de « Cluster bois », sorte de pôle d’entreprises complémentaires à l’activité de la scierie. Il s’agit, là encore, d’apporter la plus grande valeur ajoutée à tous les « co-produits » de la scierie.
Ainsi, 3 entreprises verront le jour aux abords de la scierie :
- PAVATEX transformera les plaquettes de la scierie en panneaux d’isolation bois (Grenelle quand tu nous tiens !!!),
- BLUMER & LEHMANN construira des silos de stockage pour le sel, destiné au salage des routes. Ces silos écologiques, fort développé en Suisse et en Allemagne, partiront à la conquête du marché français,
- AEK enfin (mini ‘EDF’ suisse) implantera quant à lui une chaufferie pour produire l’énergie nécessaire aux séchoirs de la scierie, aux besoins énergétiques de Pavatex …. et …et à ceux de l’unité de fabrication de pellets qui sera également ajoutée au site afin de consommer la sciure produite !

Le projet du Suisse est donc résolument admirable tant d’un point de vue économique, social et sociétal.

Enfin, nous avons donc été fort honorés, une semaine après l’annonce de cette reprise, de la visite des dirigeants de Schilliger à notre siège d’Epinal … peut-être que notre politique de forte valeur ajoutée aux produits forestiers de nos associés coopérateurs a rencontré l’écho d’un nouveau partenaire ?

Déménagement du bureau de Tomblaine


Le bureau de Tomblaine fermera définitivement au mois de décembre. Aldo Lorenzi sera basé à Sarrebourg.
Dès maintenant, la correspondance ou les appels téléphoniques doivent être orientés vers Sarrebourg, où vous serez accueillis efficacement par Annabelle Pierron (03.87.24.78.00).

Hommes des bois - entretien avec Sébastien Fernoux, technicien forestier


Nous vous proposons régulièrement d'échanger avec des personnels ou des propriétaires adhérents à Forêts & Bois de l'Est. Commençons avec une recrue récente...sur la Lorraine !



- Sébastien, vous êtes le nouveau technicien du secteur de Metz.
Pouvez vous vous présenter brièvement ?
Sébastien FERNOUX :
Rien ne me prédestinait à ce métier. C’est le hasard qui m’a amené dans la forêt lors d’un stage de découverte en 1ère que j’ai effectué à l’ONF. Après mon bac, je souhaitais rapidement entrer dans la vie active tout en ne m’enfermant pas dans un bureau et je me suis tout naturellement dirigé vers un BTS Gestion Forestière par apprentissage. Les gens que j’ai alors côtoyés mon transmis leur passion pour ce métier et m’ont ouvert les portes de la vie active.

- Vous êtes à Forêts & Bois de l’Est depuis 11 ans. Vous avez choisi de changer de secteur en passant du Jura à la Moselle. Comment voyez vous votre nouveau poste et votre nouveau secteur ?
SF :
Il faut avouer que cela n’a pas été facile de quitter le Jura et tout ceux avec qui j’ai partagé mes débuts en tant que forestier. Mais j’ai retrouvé en Moselle une équipe soudée et conviviale, je dirais même familiale. Cet état d’esprit me permet de m’épanouir pleinement dans mon travail et sera une aide précieuse pour m’intégrer rapidement.
Ce nouveau secteur est pour moi un challenge, mais va aussi permettre de compléter mon expérience. En effet, après plus de dix ans passés dans des forêts majoritairement résineuses, je découvre un secteur où les essences feuillues prédominent. De plus, la grande majorité de nos adhérents sur ce nouveau secteur sont soumis à un PSG. Le volume d’activité gestion et sylviculture va donc être plus important.

Quelles sont vos principales missions dans ces premiers mois de reprise du secteur ? Comment les partagez vous avec Vincent CZYZEWICZ ?
SF :
Ma première mission va être de rencontrer l’ensemble de nos adhérents et de me présenter à eux. Cette tâche devrait me prendre 6 à 8 mois car en parallèle j’ai plusieurs chantiers d’exploitation à mettre en route et de nombreux dossiers de subventions à suivre ou à déposer, principalement d’amélioration de la desserte.
Sur le moyen terme, je souhaite améliorer et optimiser le suivi de leur patrimoine forestier, et donc sa valorisation, en les associant plus à cette démarche.
Sur le long terme, je pense développer notre activité de façon suffisante à assurer dans un premier temps la pérennité du poste de Vincent et le mien et pourquoi pas en créer un nouveau…
Pour l’ensemble de ces actions, je vais bien sûr m’appuyer sur Vincent CZYZEWICZ qui est en place sur le secteur depuis 2 ans. Nos connaissances personnelles et nos expériences nous permettent d’être complémentaires et ainsi d’apporter un service optimum à nos adhérents. Pour que ce travail en binôme soit efficace, la communication est un maître mot.
Pour l’instant, j’essaie de suivre l’ensemble des chantiers pour apprendre à mieux connaître le patrimoine de nos adhérents. Dans un deuxième temps, les tâches de Vincent consisteront à la mise en place et au suivi des chantiers d’exploitation et de sylviculture. Quant moi je m’attacherais plus au contact avec les adhérents et les clients ainsi qu’au suivi administratif de tous ces dossiers. Tout cela bien sûr sans perdre le contact avec le terrain qui reste indispensable pour moi.

Un mot pour conclure ?
SF :
Nous traversons actuellement, comme bon nombre d’entreprises, des moments difficiles. Mais je crois énormément en la coopérative et je suis persuadé que si tout le monde se sert les coudes nous passerons cette crise et pourrons continuer à partager avec nos adhérents notre passion de la forêt.